Pourquoi une cavalerie scout

Fonder une cavalerie scoute peut apparaître comme une idée neuve. Pourtant peu savent que la cavalerie militaire britannique est constitutive du scoutisme. Car, si depuis son origine, ce dernier  n’a pas une interdépendance de principe avec le monde équestre, il apparaît en revanche que, la cavalerie en a été un élément fondateur préalable et nécessaire.

Le terme « cavalerie » est un mot général signifiant une formation, une société, un groupe, utilisant le cheval de façon collective. Plus professionnellement, une cavalerie est constitué de la « remonte » (ensemble de chevaux) dont une unité ou un chef dispose. On connait généralement la cavalerie militaire. Mais pour être plus explicite, il faut savoir que le Parc à thème du Puy du Fou dispose d’une cavalerie propre pour ses spectacles et que des formations à l’usage d’une cavalerie (civile) sont dispensées dans des cercles hippiques. Par comparaison, on dispose d’une cavalerie comme d’une marine et d’une remonte comme d’une flotte. Les unes comme les autres ne sont pas forcément militaires.

Le scoutisme invite au dépassement de soi et certaines unités le font avec des techniques plus spécialisées. Si la marine demande à naviguer avec des connaissances maritimes ou navales et la montagne à être gravie mais en étant attentif à ses pièges, la cavalerie demande une relation et des techniques en lien avec un être vivant animal qui a sa volonté propre.

Le scoutisme peut vivre, et nous l’avons vu, sans la cavalerie. Il s’agit cependant d‘intégrer dans le mouvement une compétence supplémentaire liée (comme la mer ou la montagne) à la Création et à la nature environnante. Au sein du monde équestre, la particularité scoute serait, l’appréhension collective de l’équitation. D’une certaine manière et une fois de plus pour reprendre BP, une (autre) technique dont l’origine est effectivement militaire mais orientée à nouveau pour la Paix et l’apprentissage des cinq buts du scoutisme –  (Sens de Dieu, Sens concret, Développement de la  santé, Sens du service, Formation du caractère) –

Les compétences majeures développées autour de la Cavalerie : Nature,  Campisme,  Topographie,  Soins et Connaissances des animaux sauvages et domestiques,  Cérémonie,  Spectacles et Événementiels,  Réparation des cuirs,  Connaissance de base en maréchalerie,  Bivouac rapide avec des montures,  Expertise en sécurité des manifestations,  Anticipation des risques,  Gestions de foule et du public – contact foule chevaux,  Permis de conduire poids lourds (PL) et van attelé (E). Cette compétence équestre, se développera avec un service évident pour les grands événements, territoriaux ou nationaux du mouvement, et lors des grands rassemblements de notre fédération européenne. Cette évidence viendra certainement moins de la volonté des cavaliers que des chefs nationaux ou territoriaux; car la présence de chevaux rehausse naturellement n’importe quel événement ; ce sera donc bien un service auquel il faudra être au rendez –vous !

La cavalerie a toujours impressionnée, par sa prestance sa magnificence, mais une fois monté sur le cheval, il faut savoir rester humble. Le Seigneur n’a t il pas fait éclater sa gloire au détriment des cavaliers. » De pharaon, il a jeté à l’eau chevaux et cavaliers ». Notre Seigneur Jésus-Christ lors de son passage sous les rameaux qui l’honorent, choisit un âne comme monture pour montrer qu’il est un roi au service des hommes et non pour imposer la force que symbolise le conquérant à cheval.

Mais il revient dans l’Apocalypse sur un cheval, l’épée dans la bouche….Et dans l’histoire que dire des empires conquis à cheval avec un animal…qui a comme premier principe d’avoir peur et de fuir, car ce n’est pas un prédateur, c’est une proie. Il y a manifestement des situations où le rapports entre l’homme et l’animal est plus prégnant. La compétence équestre en dépit de sa prestance invitera donc tout un chacun à faire preuve de mesure, de prudence et d’anticipation des risques.